Défendons nos chemins de fer et nos emplois !

Nous, les travailleuses et les travailleurs ferroviaires, savons que la libéralisation et la libre concurrence auront pour conséquence des pressions en faveur de la réduction des coûts, surtout en termes d’emplois et de conditions de travail.

L’ouverture du marché mènera :

  1. à la réduction du nombre d’employés ;
  2. à un recours plus fréquent à l’externalisation et à la sous-traitance des services ;
  3. à l’augmentation du nombre d’emplois atypiques et précaires ;
  4. à un recours accru aux travailleurs intérimaires ;
  5. à l’augmentation de la charge de travail et des pressions au travail ;
  6. à un renforcement de la flexibilité des heures de travail, un fractionnement des horaires et plus d’heures supplémentaires.

Ces facteurs affecteront inévitablement la sécurité, la sûreté et la qualité des services !
La libéralisation totale souhaitée par la Commission européenne ne fera que pousser les opérateurs privés à tenter de « s’accaparer la meilleure part du gâteau » en visant les lignes les plus fréquentées et donc les plus rentables, au détriment des zones peu profitables qui seront laissées à l’abandon.

Non à la séparation de l’infrastructure et de l’exploitation !

La Commission souhaite également imposer une séparation totale entre la gestion des infrastructures et les opérations de transport, ce qui démolira de facto les entreprises intégrées. Les travailleurs ferroviaires sont conscients de l’importance pour, la sécurité de la coordination et de la communication entre rail et trains (réseau et matériel roulant) : sans ces liens solides, chaque acteur du système tentera de minimiser ses responsabilités en cas d’accident. Avec la fin des sociétés intégrées disparaîtra également le marché intérieur du travail qui a permis la mise en place de procédures de restructuration responsables sur le plan ,social au sein de ces sociétés et le statuts des personnels et les règles de sécurité de haut niveau seront à risque.

Mettez un terme à la libéralisation et la fragmentation des chemins de fer dès maintenant !

Les propositions de la Commission européenne sont actuellement débattue par les gouvernements des États membres au Conseil et par le Parlement européen.
Les travailleurs ferroviaires européens, unis au sein de la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF) appellent donc le Conseil et le Parlement :

  • à rejeter la proposition relative à la libéralisation du rail et du transport de passagers ;
  • à rejeter le renforcement de la fragmentation via l’imposition d’une séparation entre les activités de gestion des infrastructures et celles liées aux opérations de transport ;
  • à respecter le droit des États membres à organiser leurs services publics de transport de la meilleure manière possible au vu des besoins spécifiques de leurs citoyens et régions ;
  • à s’assurer que les droits et les conditions de travail des travailleurs ferroviaires sont toujours protégés, dans la mesure où il s’agit de conditions nécessaires pour des services ferroviaires sûrs, efficaces et de qualité ;
  • à se souvenir que les services ferroviaires relèvent du service public !

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