(11/10/2012) - En 2005, la SNCB a adopté une structure à trois avec une société Holding qui devait en principe « chapeauter » les deux autres sociétés : Infrabel (gestionnaire de l’Infrastructure) et SNCB (exploitation du réseau). En réalité nous avons assisté durant ces 7 ans à une vive concurrence entre les trois entités et à des conflits réguliers entre leurs dirigeants plutôt qu’à une politique solidaire du développement ferroviaire. Alors quel bilan pouvons-nous, nous employés de l’entreprise, en retirer?
Osons le dire : la situation est devenue insoutenable.
Malgré les efforts consentis par les travailleurs, nous constatons une dégradation de l’offre à la clientèle (ponctualité, propreté, sécurité, confort, etc.), une dette exponentielle qui constitue un véritable boulet financier plombant l’avenir de notre société et un malaise constant parmi le personnel devant subir au quotidien et la critique des voyageurs et les errements d’un management souvent mal conseillé par une armée de consultants qui proposent alors les remèdes habituels et les solutions de facilité : réduire l’offre (suppression de 200 trains et ce n’est qu’un début) et réduire la masse salariale (- 2500 emplois à la trappe en 2 ans et ici aussi ce n’est qu’un début).
A quand une véritable politique offensive du rail tant en services voyageurs que marchandises ?
Dans la foulée de l’accord gouvernemental, le Ministre Magnette proposait une nouvelle structure à deux entités (Infrabel et SNCB) ce qui éliminait la Holding.
Est-ce vraiment la bonne solution ?
Un exemple parmi d’autres : en Hollande où les chemins de fer ont été scindés en deux, d’importantes perturbations ont été enregistrées l’hiver dernier. Les NS (les chemins de fer hollandais) et les syndicats ont réclamé un rapprochement, voire une réunification des deux sociétés.
Nous réclamons une structure la plus intégrée possible qui permette :
Au nom du SLFP-Cheminots,
Filoteo AFRICANO
Président Fédéral